« En 1872,
Jean-Paul Laurens visite la nouvelle station balnéaire et acquiert un grand
terrain où était installée une corderie qui appartenait aux Loisel. Il y fait
ériger une vaste demeure dont l'architecte est le peintre Georges Diéterle. Ce
dernier l’accueille d’ailleurs à Criquebeuf pendant la durée des travaux. Le
manoir de Jean-Paul Laurens, dont le parti pris architectural revient au
peintre académique, est un ensemble incluant une partie de la corderie. Il y a
de forts contrastes de superficies et de volumes, des contrastes d'atmosphère
aussi, des pièces lumineuses succédant à d'autre sépulcrale, d'inspiration
médiévale. La bâtisse est réalisée en partie en silex et en colombages, procédé
que Georges Diéterle apprécie beaucoup, mais la haute tour percée de fenêtres
en plein cintre rappelle l'architecture toulousaine... »
(extrait du texte de
Catherine Join-Diéterle dans le catalogue
"Les Diéterle, une famille d'Artistes", Musée de Fécamp,
1999).
Au vu de cette
impressionnante bâtisse, Guy de Maupassant écrit avec sa verve
habituelle : « … j’allai déjeuner à Yport. J’aperçus un
homme barbu qui sortait d’une grande maison en forme de citadelle. C’était le
peintre Jean-Paul Laurens. Il ne lui suffit pas, paraît-il, d’emmurer ses
personnages, il tient à s’emmurer lui-même », faisant référence aux
tableaux de Laurens « Les emmurés du Saint-Office » ou « Délivrance
des emmurés de Carcassonne »
[ in Gil Blas, 30
août 1882 ].
(extrait du livre
"Des peintres au pays des falaises", Marie-Hélène Desjardins,
2004)
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